Un «oui» le 24 novembre plongerait le Jura bernois dans un long processus qui serait dommageable pour la région. Le gouvernement bernois a défendu lundi matin cette position quant à la votation de cet automne. Il reste opposé à la création d'une constituante interjurassienne. Le Conseil-exécutif a développé les arguments qui plaident, selon lui, en faveur du «non». Il a notamment mis en garde les tenants du «oui pour voir». «Pour moi, ce sera plutôt oui pour souffrir», a affirmé le président du gouvernement Christoph Neuhaus.
L'exécutif bernois reconnaît que la votation constitue le premier pas d'un processus. Une vison des choses que Philippe Perrenoud, président de la Délégation du Conseil-exécutif pour les affaires jurassiennes, qualifie de «pas fausse» et «pourquoi pas séduisante» mais qui «pèche par excès de simplicité». Le gouvernement privilégie ainsi une lecture politique du scrutin. Pour Philippe Perrenoud, l'avenir serait «tracé» en cas de oui.
Tout pour éviter une contestation
Le Conseil-exécutif a également présenté lundi matin trois mesures pour assurer le bon déroulement du vote. Il souhaite éviter que le vote soit contesté en raison d'irrégularités. Le dispositif impliquera une formation du personnel et des élus communaux, l'intervention d'observateurs indépendants dans certains bureaux de vote et une modification de l'ordonnance bernoise sur les droits politiques. Sur ce dernier point, le gouvernement veut empêcher le dépouillement du vote par correspondance le vendredi qui précèdera le 24 novembre. Ces bulletins seront ainsi comptabilisés à partir du dimanche. /fra