Le Gouvernement jurassien estime qu’il n’est pas nécessaire d’en faire plus pour les espaces de travail partagés. Dans un rapport sur un postulat, il les juge peu rentable d’un point de vue économique alors que la demande n’est pas avérée.
Les requêtes sont satisfaites et le texte peut être classé. C’est ainsi que le Gouvernement jurassien a conclu lundi son rapport sur le postulat du député Alain Beuret (PVL) intitulé « Domiciliation d’entreprises et espaces de travail partagés : montons à bord ! », déposé en janvier 2024 et accepté en mai 2024 par le Parlement.
Le Jura repose sur une économie axée sur l’industrie horlogère et manufacturière en grande partie. Il s’agit principalement de PME et de très petites entreprises. Une offre d’espaces de travail partagés ne représente qu’un intérêt marginal dans le canton, dit en substance le Gouvernement. Autre argument avancé : les gares mentionnées comme lieux d’implantation de bureaux dans le postulat (Boncourt, Bonfol, Porrentruy, Le Noirmont, Courfaivre) ne bénéficient pas d’un flux important de professionnels susceptibles d’utiliser de telles infrastructures. Le Jura n’a pas la densité des centres urbains comme Zurich ou Genève. D’ailleurs, plusieurs initiatives de lieux de travail partagés en Suisse ont été arrêtées par manque de rentabilité. Enfin, il existe bel et bien une offre pour des espaces de travail ou de télétravail dans le Jura. Le Gouvernement mentionne un nombre de places suffisantes dans différents endroits de Porrentruy, de Delémont, de Courroux et du Noirmont. /rce