Le patois, langue de nos ancêtres dit-on, s’apprend encore chez les plus jeunes. Les amateurs de ce langage en auront la preuve ces prochains temps à Lajoux et à Boncourt où les amicales des patoisants Le Taignon et d’Ajoie et du Clos-du-Doubs proposent leurs soirées de représentations théâtrales, toujours agrémentées par des chants traditionnels. Dans les Franches-Montagnes, les enfants qui suivent les cours de patois avec Agnès Surdez interpréteront une pièce qu’ils ont écrite eux-mêmes. En Ajoie, plusieurs jeunes acteurs se sont intégrés à une troupe en grande partie renouvelée qui jouera une pièce totalement inédite, « Nôs ains proudju lai Rosalie ». Une pièce ancrée dans le terroir qui raconte l’histoire de Zidore, parti aux Amériques afin de vendre des caquelons et des poteries de Bonfol. Cette comédie en trois actes est mise en scène par Lucas Etique, qui connaît très bien le théâtre dans le Jura, mais qui ne « djâse » pas un mot de patois.
Lucas Etique : « Je ne parle pas un mot de patois, mais je suis porté par le bel esprit de cette amicale pour la mise en scène. »
Aux Franches-Montagnes, les adultes joueront également une pièce de théâtre, mise en scène par Jean-Claude Haegeli et intitulée « S’en saivait tot ».
Les soirées des Taignons sont à vivre de ce vendredi à ce dimanche à la Maison des Œuvres de Lajoux alors que les soirées des Aidjolats se tiennent entre le 30 mars et le 13 avril à la Salle des œuvres de Boncourt. /clo-jmp