Le Centre espagnol de Porrentruy est en péril

L’association créée il y a bientôt 60 ans ne trouve pas de tenancier pour son bar associatif ...
Le Centre espagnol de Porrentruy est en péril

L’association créée il y a bientôt 60 ans ne trouve pas de tenancier pour son bar associatif situé dans le chef-lieu ajoulot. Son comité alerte l’opinion publique quant à la possible disparition de cette institution. 

Le comité, présent en partie lors de la conférence de presse, espère que le bar auquel ils sont accoudés continuent de servir les clients. De gauche à droite : Eduardo Morillo, Antonio Dominguez, Luis Suarez et Hélène Grüss. Le comité, présent en partie lors de la conférence de presse, espère que le bar auquel ils sont accoudés continuent de servir les clients. De gauche à droite : Eduardo Morillo, Antonio Dominguez, Luis Suarez et Hélène Grüss.

C’est un cri du cœur qui a été lancé jeudi par le Centre espagnol de Porrentruy. L’association ne trouve pas de tenancier pour son bar associatif situé dans le chef-lieu ajoulot, qui est le dernier du canton. Depuis novembre, la permanence du vendredi soir au dimanche après-midi est assurée par des bénévoles. Une situation qui n’est plus tenable. L’établissement pourrait ainsi fermer fin avril mettant également en péril les activités de l’association, qui compte environ 150 membres. Plus de la moitié ne sont d’ailleurs pas Espagnols. En alertant les médias, le comité souhaite attirer l’attention du grand public et ainsi trouver de l’appui. Le président Luis Suarez veut aussi rappeler que « quoiqu’il arrive, même si on devait fermer le local du Centre espagnol à Porrentruy, l’association continuera d’exister ».

Luis Suarez : « On doit se renouveler. »

L’association explique cette situation par l’intégration réussie des Espagnols dans le Jura. De 500 familles à travers le canton, elles ne sont plus qu’une quarantaine affiliée. De nombreux immigrés sont d’ailleurs retournés au pays et les moyens de communication et de transport permettent de conserver le lien plus facilement que dans les années 60. Ainsi, les deuxième et troisième générations ne fréquentent plus forcément l’établissement public. Si le but à sa création en 1966 était d’aider les immigrés en Suisse dans leurs démarches administratives et professionnelles, aujourd’hui force est de constater que ce n’est plus nécessaire. « Les immigrés espagnols ont moins besoin d’aide, on doit donc se renouveler », indique le président. Luis Suarez estime que l’association doit opérer un virage par exemple en faisant la promotion de la culture espagnole : « on aimerait créer des manifestations ». Foot, cuisine, cinéma et art, autant de domaines que l’association du Centre espagnol pourrait mettre en avant. /ncp


 

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